12 février 2025
PE et Cons. UE, dir. (UE) 2025/1, 27 nov. 2024 : JOUE L, 8 janv. 2025
PE et Cons. UE, dir. (UE) 2025/2, 27 nov. 2024 : JOUE L, 8 janv. 2025
Adoptées définitivement le 5 novembre 2024, deux directives du 29 novembre modifient la directive Solvabilité II ( PE et Cons. UE, dir. 2009/138/CE, 25 nov. 2009 ), le principal texte législatif de l'UE dans le domaine des assurances, et introduisent de nouvelles règles en matière de redressement et de résolution des défaillances d'assurance (IRRD).
La directive (UE) 2025/1 du Parlement européen et du Conseil du 27 novembre 2024 établit un cadre IRRD. Elle définit des règles et des procédures de redressement et de résolution pour les entités suivantes :
- les entreprises d'assurance et de réassurance qui sont établies dans l'Union et relèvent de l'article 2 de la directive 2009/138/CE ;
- les entreprises d'assurance et de réassurance mères établies dans l'Union ;
- les sociétés holding d'assurance et les compagnies financières holding mixtes qui sont établies dans l'Union ;
- les sociétés holding d'assurance mères dans un État membre et les compagnies financières holding mixtes mères dans un État membre ;
- les sociétés holding d'assurance mères dans l'Union et les compagnies financières holding mixtes mères dans l'Union ;
- les succursales d'entreprises d'assurance et de réassurance qui sont établies dans un pays tiers et qui remplissent les conditions énoncées aux articles 75 à 80.
D. n° 2024-1247, 30 déc. 2024 : JO 31 déc. 2024
Un décret du 30 décembre 2024 met à jour des références des règlements européens relatifs aux produits biologiques et aux exigences spécifiques.
CJUE, 19 déc. 2024, aff. C-157/23, Ford Italia
La CJUE se prononce sur une question préjudicielle concernant l'interprétation de la définition de la notion de « producteur » donnée par la directive 85/374/CEE sur la responsabilité des produits défectueux. Elle retient que le fournisseur d'un produit défectueux doit être considéré comme étant une « personne qui se présente comme producteur » de ce produit, au sens de la directive.
CE, 5°-6° ch. réunies, 20 décembre 2024, n° 488061, publié au recueil Lebon
L’avocat ayant dissuadé son client de poursuivre une action dont il n’est pas établi qu’elle avait eu de chances manifestes d'aboutir ne peut voir engagée sa responsabilité civile professionnelle.
Pour apprécier si l’avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation a commis une faute susceptible d’engager sa responsabilité professionnelle à l’égard de son client, il y a lieu d’apprécier si l’avocat a normalement accompli, avec les diligences suffisantes, les devoirs de sa charge, à la condition que son client l’ait mis en mesure de le faire.
Si sa responsabilité est recherchée à raison d’une consultation donnée sur les chances de succès d’un recours, cette responsabilité n’est susceptible d’être engagée que si l’avocat a failli aux devoirs de sa charge en dissuadant son client d’entreprendre ou de poursuivre une action qui avait des chances manifestes d’aboutir.
Civ. 3e, 9 janv. 2025, n° 22-24.040
La Cour de cassation rejette le pourvoi de l’assureur et confirme l’arrêt rendu en appel : « La cour d'appel a - sans procéder à une double indemnisation d'un même préjudice, sans se prononcer sur un abus d'ester en justice - caractérisé un préjudice moral complémentaire, distinct du préjudice de jouissance, dont elle a souverainement évalué le montant ».
Civ. 1re, 18 déc. 2024, F-B+R, n° 21-23.252
Il résulte des principes régissant le conflit de lois en matière d’action directe que l’action est possible si elle est permise, soit par la loi de l’obligation principale, soit par la loi du contrat d’assurance, de sorte que, si la loi de l’obligation principale l’autorise, la loi du contrat d’assurance, applicable au régime de l’assurance, ne peut y faire obstacle et ne peut être invoquée que dans ses dispositions qui régissent les relations entre l’assureur et l’assuré, dispositions à laquelle la question de l’action directe est étrangère.
ACPR, communiqué, 14 janv. 2025
Par une décision du 7 janvier 2025, la Commission des sanctions de l’ACPR a prononcé un blâme et une sanction pécuniaire de cinq cent mille euros à l’encontre de la CARCO, institution de prévoyance, qui, depuis la fusion des professions d’huissier de justice et de commissaire-priseur judiciaire, propose aux salariés de ces deux anciennes professions, désormais réunies au sein de la nouvelle profession de commissaire de justice, des garanties sous forme de contrats collectifs, notamment un régime de retraite supplémentaire
ACPR, 3 janv. 2024
L’autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (EIOPA) a remis à la Commission européenne un avis recommandant une meilleure prise en compte des risques environnementaux par la directive distribution d’assurance (DDA) et Solvabilité 2.
Cet avis suggère à la Commission européenne de modifier plusieurs articles des règlements délégués de Solvabilité 2 et DDA pour mieux intégrer les risques de soutenabilité dans le pilier 2 de Solvabilité 2, notamment aux articles relatifs au principe de la personne prudente, à la fonction gestion des risques, à la fonction actuarielle et à la politique de rémunération.
ACPR, 20 déc. 2024
L’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP ou EIOPA, « European Insurance and Occupational Pensions Authority ») a publié le 17 décembre les résultats de son exercice de stress-test, conduit tous les trois ans, afin de mesurer la résistance de secteur européen de l’assurance à différents chocs. En 2024, l’exercice a réuni 48 organismes d’assurance (dont 10 assureurs français), issus de 20 pays et représentant 75% des actifs au sein de l’Espace économique européen. Dans le cadre de cette édition, l’AEAPP a évalué la résistance des organismes à un scénario très défavorable reposant sur une combinaison de risques financiers issus d’un contexte géopolitique dégradé et de risques propres au secteur de l’assurance – tels que des rachats massifs de contrats, ou l’augmentation du coût des sinistres.
ACPR, 20 déc. 2024
En 2023, les organismes d’assurance couvrant les risques de santé ou de prévoyance enregistrent une progression de 6,2 % de leur résultat technique (13,7 milliards d’euros) et de 2 % de leur bilan (2 486 milliards d’euros) sur l’ensemble de leurs activités relevant de la vie et la non-vie. Le taux de couverture du capital de solvabilité requis de ces organismes est globalement stable en 2023 et reste plus de deux fois supérieur aux exigences réglementaires.
AMF, communiqué, 16 janv. 2025
A l’occasion de ses vœux à la presse, Marie-Anne Barbat-Layani, présidente de l’Autorité des marchés financiers (AMF), a présenté les principales priorités de l’Autorité pour les douze mois à venir. Ces priorités déclinent pour 2025 les orientations stratégiques « Impact 2027 ».
Priorités de supervision
Depuis 2018, l’AMF publie ses priorités de supervision pour l’année. Pour 2025, elle a retenu comme priorités thématiques de suivi et de contrôle, en lien étroit avec les priorités fixées par l’ESMA.
Concernant les sociétés de gestion :
Concernant les intermédiaires :
Concernant les acteurs du conseil et de la commercialisation :
AMF, actualités, 16 janv. 2025
L'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé qu'elle appliquera les orientations révisées élaborées par les autorités européennes de supervision dans le cadre du règlement DORA (2022/2554). Ce règlement, qui entre en vigueur le 17 janvier 2025, vise à renforcer la résilience numérique des entités financières face aux risques liés aux prestataires tiers critiques de services de technologies de l'information et de la communication.
AMF, communiqué, 14 janv. 2025
Avec l'objectif de protéger les épargnants, l'Autorité des marchés financiers (AMF) et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) mettent régulièrement à jour leurs listes noires de sites identifiés comme proposant des investissements sur le marché des changes non régulé (Forex) et sur des produits dérivés dont le sous-jacent est constitué de crypto-actifs.
DGCCRF, actualités, 30 déc. 2024
La répression des fraudes a passé en revue les changements à venir en 2025 pour les consommateurs et les professionnels dans divers domaines, notamment les virements instantanés, l'électricité, les contrats d'assurance obsèques, la sécurité des produits, l'indice de durabilité, et l'étiquetage énergétique des appareils électroniques.